MANIFESTE SUR LA DEPENALISATION DES DELITS DE PRESSE AU GABON

Les professionnels de la Communication adressent aux pouvoirs publics un manifeste pour la dépénalisation des délits de presse
Dans la cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l'auditorium de la Maison Georges Rawiri a servi de cadre aux travaux de relecture de la mouture du Manifeste pour la dépénalisation des délits de presse au Gabon, que les professionnels gabonais de la Communication, notamment les journalistes adressent au président de la République.

Le document, qui est un plaidoyer des communicateurs gabonais en faveur de la suppression des peines d'emprisonnement pour tous les délits commis par voie de presse, érige notamment le droit de réponse comme un instrument juridique, dont l'obligation d'exercice exclurait toute autre démarche administrative ou judiciaire à l'encontre de l'auteur de l'article incriminé. 

Les professionnels de la communication, estimant que bien d'autres pays africains ont déjà franchi le pas de la dépénalisation des délits par voie de presse, rappellent qu'il s'agit d'un engagement pris, en 2003, par le défunt président de la République Omar Bongo Ondimba, qui avait donné son accord pour une évolution dans cette direction, à l'occasion de la réunion, à Libreville de l'Union Internationale de la Presse Francophone.

Ils attendent à présent que le Gouvernement engage la réforme du Code pénal et du Code de la Communication, afin de rendre effective cette dépénalisation, qui, selon eux, permettrait aux journalistes d'oeuvrer véritablement pour le renforcement de l'Etat  de droit, la revitalisation de la démocratie et la bonne gouvernance. 
Le Manifeste, formulé en trois pages, devait être remis au ministre de la Justice, Garde des Sceau et au ministre de la Communication, chargés du suivi de cet événement, à charge pour eux de le remettre aux plus hautes autorités.